AVORTEMENT CLANDESTIN : Plus de 30 mille cas recensés chaque année

AVORTEMENT CLANDESTIN : Plus de 30 mille cas recensés chaque année

Malgré les sanctions et peines de prison prévues par la loi, au Sénégal des femmes continuent de pratiquer l’avortement clandestin à leurs risques et périls. En effet, dans le rapport intitulé : «Double peine : Les survivantes de viol et d’incestecontraintes de poursuivre leur grossesse au Sénégal» publié, hier, par la Fidh, la Lsdh, l’Ondh,

Malgré les sanctions et peines de prison prévues par la loi, au Sénégal des femmes continuent de pratiquer l’avortement clandestin à leurs risques et périls. En effet, dans le rapport intitulé : «Double peine : Les survivantes de viol et d’inceste
contraintes de poursuivre leur grossesse au Sénégal» publié, hier, par la Fidh, la Lsdh, l’Ondh, la Raddho, l’Ajs, il ressort que chaque année, dans notre pays, plus de 30 000 femmes et filles risquent leur vie et leur liberté en avortant clandestinement.
Dans le document, il a été aussi constaté que l’avortement clandestin est l’une des causes principales de décès maternels au Sénégal et les femmes y ayant recours, quand elles survivent, encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Au-delà de ces chiffres préoccupants, beaucoup de femmes et de filles ne se rendent pas dans les établissements sanitaires par peur d’être dénoncées et d’aller en prison. C’est pourquoi, beaucoup d’entre elles meurent finalement des suites des complications.

Autre fait, dans le service public, le corps médical et paramédical refusent systématiquement de fournir toute assistance aux femmes qui souhaitent avorter mais aussi de soins post-avortements. Ce qui, selon les défenseurs des droits de l’Homme, n’est pas prescrit par la loi. Pourtant, la délation au sein du corps médical en cas de suspicion d’avortement clandestin est très répandue.
11 % de la population carcérale concernent les faits d’avortement et d’infanticide
Selon l’étude, en 2024; 11 % de la population carcérale concernent les faits d’avortement et d’infanticide. Environ 50 % des
admissions en urgence dans les maternités de référence sont liés à un avortement non sécurisé. Il s’agit de la deuxième
cause d’incarcération des femmes et des filles. «L’avortement au Sénégal, c’est une
réalité sociale. Il faut l’encadrer. Car, on met en danger les femmes qui le font, surtout dans l’environnement familial. Des
filles avortent en avalant des tessons de bouteille, ont une hémorragie, finissent à l’hôpital et sont dénoncées», a fait constater Me Abibatou Samb, avocate et chargée de mission pour l’Organisation nationale des droits de l’Homme (Ondh). «C’est dans ce contexte de multiplication des violences faites aux femmes et aux filles que la Fédération internationale des droits humains en partenariat avec l’Ajs et en étroite collaboration avec ses organisations membres, la Raddho, la Lsdh et l’Ondh, a mené, en décembre 2023, une mission de documentation sur les violences sexuelles et l’application du protocole de Maputo ratifié par le Sénégal en 2004», indique-t-on dans le rapport. (WALF)

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