Gros avertissements pour le régime !

Gros avertissements pour le régime !

Si le régime a été sanctionné dans la reconquête de collectivités locales, cela est en bonne partie dû à la mauvaise gouvernance, à la rutilance et à l’arrogance des hommes qui peuplent le système. Ainsi, dans l’après locales, Macky Sall devra poser des actes forts pour une reprise en main de son pouvoir. Les résultats

Si le régime a été sanctionné dans la reconquête de collectivités locales, cela est en bonne partie dû à la mauvaise gouvernance, à la rutilance et à l’arrogance des hommes qui peuplent le système. Ainsi, dans l’après locales, Macky Sall devra poser des actes forts pour une reprise en main de son pouvoir.

Les résultats des élections ont montré que la coalition au pouvoir depuis dix ans a perdu dans l’estime collective du pays. Et s’il en est ainsi, c’est la faute, sans doute, à la mauvaise gouvernance, les contre-valeurs et à l’arrogance des hommes de Macky Sall. En effet, pour les fins connaisseurs de la politique, ce qui est arrivé au système en place était prévu. Car, les rapports des corps de contrôle se suivent et se ressemblent pour les partisans du régime, mais sont toujours placés «sous le coude». Ce qui rend inopérant les instruments de lutte contre la mal gouvernance mis en place comme la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), exhumée pour rien, ou encore l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Ce qui semble dénoter d’un réel manque de volonté politique pour installer définitivement une gouvernance «vertueuse», tant chantée au début du système de Macky Sall. 

Pourtant, les populations ont toujours affiché leur soif de transparence et de bonne gouvernance. Ce qui a fait le lit à l’opposant Ousmane Sonko qui s’est engouffré dans ce créneau, alors qu’à son accession à la magistrature suprême, comme nous le rappelait le chroniqueur Mody Niang, le Président Sall le leur promettait. Dans sa première adresse à la Nation, après son installation officielle comme quatrième Président de la République du Sénégal, il clamait le 3 avril 2012, la veille de la fête de l’indépendance : «(…) S’agissant de la gouvernance économique, je serai toujours guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques. Je mets à ma charge l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion sur l’état des lieux». Dix ans après, les scandales sont le péché mignon des hommes de Sall. Le pognon au Prodac, Coud, Trésor, etc. prouve que cette noble volonté a été un échec pour l’actuel système.

Mais, ce qui a le plus outré les Sénégalais, malgré de réels projets structurants de Macky Sall qui ont changé leur quotidien, c’est surtout l’arrogance des hommes du système qui, souvent, écrasent les électeurs avec une rutilance qui sonne parvenue. Durant la campagne, les Sénégalais ont été choqués par le comportement démentiel de Farba Ngom.  Lequel inverse les rôles et jette, lui, des billets de banque aux populations. Que dire de l’affaire Djibril Ngom avec le paquet d’argent signalé sur une photo, au palais avec cet ancien mandataire de Yewwi à Matam. Ou encore le sac d’argent brandit publiquement par le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, à Touba. Quid du bilan carbone de la néo convertie au «Mackyisme», Aïssata Tall Sall. Laquelle ministre des Affaires Etrangères a fait, avec l’argent du contribuable, deux allers-retours inconséquents, en avion, entre Dakar et Podor, juste pour voter dans une élection sans enjeu pour son camp. Et certains se demandent combien de problèmes le gouvernement pouvait régler, rien qu’avec le kérosène de ses déplacements. Des faits d’armes pareils, il y a en la tonne et le quintal dans le régime. Cela, à côté de non-sachants qui le peuplent et donnent au Président Sall une mauvaise lecture de cet autre événement, comme en mars 2021.

Aujourd’hui, vouloir réduire ce cataclysme aux querelles de division dans la majorité présidentielle est assez réducteur. C’est continuer à tromper le Président Sall en donnant, une fois de plus, une mauvaise lecture de cet événement au chef de l’Etat, comme en mars 2021 où on lui avait fait croire que ce sont des jeunes affamés qui ont manifesté leur courroux contre la manière dont les élites se comportent.

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