L’allègement du coût de la vie promis par les nouvelles autorités risque d’être un éléphant blanc. Au moment où les ménages sont assaillis par le coût du loyer qui ne cesse de grimper, ces mêmes ménages assistent impuissants à une hausse du kilogramme de la viande de bœuf. Dans un post sur sa page Facebook,
L’allègement du coût de la vie promis par les nouvelles autorités risque d’être un éléphant blanc. Au moment où les ménages sont assaillis par le coût du loyer qui ne cesse de grimper, ces mêmes ménages assistent impuissants à une hausse du kilogramme de la viande de bœuf.
Dans un post sur sa page Facebook, le journaliste Adama Gaye relaie une mauvaise nouvelle pour les ménages. «Le prix du kilo de bœuf passe de 3 500 à 4 000 francs Cfa: la baisse des prix est dans le blabla gouvernemental. Leur hausse dans les faits. Le peuple souffre; le pouvoir, dans le déni», raille-t-il. Cette annonce intervient quelques semaines seulement après la baisse de certains produits de consommation. Et va donner, à coup sûr, des sueurs froides au pauvre goorgoorlu sénégalais. Le coût du kilogramme de la viande n’étant pas homologué comme les prix des autres denrées de première nécessité, les consommateurs assistent impuissant à la fluctuation des prix. Si le prix sort de la fourchette 3 600 à 3 800 francs le kilo Cfa chez les grossistes de la Sogas (Société de gestion des abattoirs du Sénégal), chez le détaillant du quartier le coût du kilo de viande de bœuf va au-delà de 4 000 francs Cfa. Dans certains quartiers huppés de la capitale, il peut atteindre 4 500 francs.
Centre d’abattage de la Sogas (ex Seras). 11 heures passées de quelques minutes. L’endroit est grouillant de monde avec les bouchers reconnaissables à leurs tenus de travail. De l’autre côté, ce sont les clients qui s’activent. La grillade de viande titille les narines et anime les lieux. Niché en pleine banlieue, ce centre d’abattage des petits ruminants et des bovins de la capitale a une capacité de 2 000 petits ruminants/jour et plus de 500 bovins/jour, si l’on se fie aux explications du président de l’Association nationale des professionnels de la viande et du bétail au Sénégal (voir ailleurs). Ce qui fait de ce centre, l’un des plus grands centres d’abattage de la sous-région. N’empêche, la viande est de plus en plus chère. Chevillard dans le stand de commercialisation de la viande bovine, la cinquantaine bien sonnée, Fallou Niang lie cette hausse du coût de la viande à la période de soudure. «Il arrive un moment où les frontières sont ouvertes. A ce moment, on peut noter une fluctuation sur le coût de la viande. C’est pour cela qu’actuellement le coût de la viande de bœuf est un peu élevé. Ici, à la Sogas, le coût se négocie entre 3 900 et 4 000 Frs Cfa le kilo. En dehors de la Sogas, chez le détaillant, le prix peut aller jusqu’à 4 500 Frs», explique Fallou Niang. Du côté des clients, on continue à ruminer sa colère. En provenance du quartier des Maristes pour s’approvisionner, Bineta Coulibaly est agacée par cette hausse permanente du coût de la viande. «Le boucher de notre quartier vend le kilo à 4 200 frs Cfa. Il y a eu une hausse de près de 400 frs Cfa. L’Etat doit revoir cela», dénonce-t-elle.
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